Accepter le diagnostic, déjouer le pronostic. C'est le courageux parcours de Philippe et de son épouse face à la sclérose en plaques dont souffre cette dernière. Plus que des mots, c'est un message d'espoir qui est délivré à travers ce témoignage. Quand la personne malade se montre actrice face à la pathologie, son état de santé s'en trouve sans conteste amélioré. Ce témoignage ne prétend pas apporter de solutions universelles mais une piste réflexive intemporelle : comprendre, agir et améliorer les symptômes à l'aide de méthodes naturelles. Laissons la parole à Philippe, médecin holistique, nous conter les stratégies ayant permis d'inverser le pronostic de SEP de son épouse.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter svp ?
Je m'appelle Philippe et suis Docteur en médecine. Dès la fin de mes études, j'ai enrichi et diversifié mon arsenal thérapeutique en suivant de nombreux curriculums. Je me suis formé en homéopathie uniciste (Bruxelles) puis pluriciste (Bordeaux), en médecine chinoise (IMTC Avignon), en médecine thermale (Dax), nutrition (CNED Maladies métaboliques et nutrition) ainsi qu'en médecine quantique (Morathérapie, Indumed).
Pouvez-vous nous expliquer la raison pour laquelle vous souhaitez apporter votre témoignage ?
Je souhaite m'exprimer en tant que médecin holistique mais surtout en tant que mari confronté à la maladie qui touche mon épouse depuis 7 ans : la sclérose en plaques (SEP).
J’aimerais vous faire part de la stratégie que nous avons mise en place, petit à petit, mon épouse et moi, pour modérer le handicap induit par la SEP.
Pouvez-vous nous expliquer comment cette maladie s'est déclarée ?
En 2014, alors que nous dévalions un chemin pentu, mon épouse a chuté. C’est alors qu’elle m'a fait part de faiblesses dans les jambes qu'elle ressentait depuis peu.
Nous avons immédiatement évoqué la SEP ; ce qu'une IRM puis la visite chez un neurologue confirmèrent très rapidement.
Quel traitement vous a-t-il été proposé ?
Pris au dépourvu, nous avons, dans un premier temps, accepté de prendre un médicament immunosuppresseur, le Gilenya.
Reconnaissons que ce traitement a été presque immédiatement efficace.
Mais les effets secondaires de cette médication nous faisaient peur. En particulier le risque de survenue d’un cancer lié à l’immunosuppression.
C'est alors que nous avons établi un programme de soins, basé sur de nombreuses recherches, dans l’espoir de pouvoir diminuer, voire arrêter le Gilenya.
Vous souhaitez apporter une précision importante avant d'aller plus avant dans vos propos il me semble :
Tout à fait. La SEP peut connaître des évolutions différentes d’une personne à l’autre. Ainsi, nous ne pouvons affirmer que le schéma thérapeutique suivi est ce qui a permis de réussir à stopper l’évolution de la maladie, faire régresser les symptômes existants et arrêter la prise de Gilenya, ni si ce schéma peut convenir à d’autres.
Je vous remercie pour cette mise en garde.
Celle-ci étant faite, je vais vous présenter et argumenter la « mixture » thérapeutique que nous avons élaborée, et qui, sous réserve de ce qui est écrit ci-dessus, a permis à mon épouse de retrouver une vie quasi normale (il reste une minime faiblesse dans une jambe).
Première mesure stratégique mise en place :
- La natation, amenant très progressivement mon épouse à nager 1000 mètres (crawl et brasse) quasi quotidiennement. Pourquoi la natation ? Nous avons lu plusieurs ouvrages qui vantent l’intérêt de toute forme d’hydrothérapie en cas de SEP. La natation a notamment l’avantage de renforcer les muscles du bassin. Ceci peut avoir son utilité en cas de problèmes urinaires, fréquents dans la SEP.
Deuxième mesure stratégique :
- Le régime cétogène strict ramené progressivement à un régime n’incluant pratiquement aucun sucre rapide, peu de sucres lents et le plus souvent à index glycémique très bas (légumineuses). Pourquoi ? C’est un bien long raisonnement que je vais tenter de vous exposer, inspiré du livre « Ces glucides qui menacent notre cerveau » écrit par le Dr Perlmutter. Parmi les hypothèses avancées concernant la genèse de la SEP, la piste d’une mitochondropathie est avancée. La mitochondrie est un organite présent dans les cellules et qui fournit de l’énergie sous forme d’adénosine triphosphate (ATP) à la cellule. Le carburant utilisé par les mitochondries peut être du glucose, mais aussi des corps cétoniques. Notre alimentation occidentale actuelle contient une part importante de glucides, dont trop de sucres rapides (les aliments au goût sucré) mais aussi trop
d’aliments industrialisés ayant subi un raffinage et un fractionnement. Cela induit que les glucides qu’ils contiennent sont trop rapidement assimilés (index glycémique élevé). De ce fait, trop de sucre est présenté aux mitochondries, qui sembleraient de ce fait s’emballer et finir par dysfonctionner. Et ce dysfonctionnement compromet l’apoptose. L’apoptose est le mécanisme par lequel toute cellule en fin de vie s’autodétruit. Cette autodestruction est organisée de la manière suivante : il y a d’abord destruction de ce qui est présent dans la cellule. Et ce n’est qu’une fois tout « liquéfié » que la membrane cellulaire se rompt et libère son contenu dans le milieu extracellulaire.
Ce processus demande de l’énergie. En cas de mitochondropathie, cette énergie vient à manquer, conduisant à une « liquéfaction » insuffisante des organites présents dans la cellule. Des organites intracellulaires sont ainsi déversés dans le milieu extracellulaire. Or, ce milieu extracellulaire regorge des différents acteurs du système immunitaire. Et donc, le système immunitaire peut prendre connaissance des organites intracellulaires qui lui étaient jusque-là inconnus, et se mettre à élaborer des anticorps contre ces organites intracellulaires. Une fois créés, ces anticorps peuvent pénétrer dans les cellules, attaquer les organites qui y sont présents, et détruire la cellule.
Ce mécanisme : Excès de glucides => dysfonctionnement mitochondrial => apoptose incomplète => synthèse d’anticorps contre les organites cellulaires => attaque cellulaire est évoqué dans la SEP.
Mais pourquoi ce processus vise-t-il plus spécialement les cellules du système nerveux central (SNC) ? Parce que contrairement aux cellules du reste du corps, les cellule du SNC ont comme seules sources d’énergie des molécules suffisamment fines pour franchir la membrane méningée qui protège le SNC des intrus : le glucose et les corps cétoniques.
Mais revenons-en au régime cétogène. Tout d’abord, attention, ce régime ne convient pas à tout le monde et peut nécessiter un avis médical pour l’entreprendre et le poursuivre. Le régime cétogène strict est un régime excluant les sources de glucides, et basé sur l’absorption de protéines mais surtout de graisses. Ces graisses sont métabolisées.
Il en résulte des acides gras aux multiples fonctions, de l’énergie, et en bout de chaines des corps cétoniques. Donc, le régime cétogène produit des corps cétoniques et quasi aucun glucides. Ce sont donc des corps cétoniques et non des glucides qui nourrissent nos mitochondries du SNC. Il s’ensuit à la fois un moindre engorgement en glucide et un apport généreux en corps cétoniques qui va d’autant mieux remettre en service les mitochondries car il semble que les corps cétoniques soient un meilleur carburant pour les mitochondries que le sucre. Il en résulte un fonctionnement neuronal accru et une apoptose mieux organisée, et donc moins d’attaques immunitaires contre les neurones. Deux fois gagnant !
Troisième mesure stratégique :
- L'huile de coco. Le Dr David Perlmutter explique dans son livre que les personnes atteintes de démence d’Alzheimer sont, passagèrement, améliorées par 35 grammes d’huile de coco par jour. Pourquoi ? L’huile de coco est un acide gras à chaines dites moyennes qui donne lieu à une synthèse abondante en corps cétoniques par le foie. Il s’ensuit l’apport d’un carburant optimal pour les neurones. Partant de là, mon épouse (et moi-même tant qu’à faire) prenons quotidiennement une cuillère à soupe (15 grammes) de cette huile chaque jour, dans un mélange décrit plus loin.
A noter que l’huile de coco se fige à partir d'une température ambiante inférieure à 25°C. Il faut donc le plus souvent la plonger dans un bain marie si on n’habite pas sous les tropiques
Quatrième axe stratégique :
- La vitamine D constitue un apport traditionnellement conseillé en cas de SEP. Je ne rentrerai pas dans le détail, car hors sujet, mais en fait, beaucoup de gens sont en carence, certes souvent légère en vitamine D. Or, cette vitamine D, connue depuis longtemps pour combattre le rachitisme s’est progressivement révélée être utile dans bien des cas, dont l’immunité (l’huile de foie de morue de nos grand-mères !) l’hypertension artérielle, l’obésité, le syndrome métabolique et de là le diabète, la stéatose hépatique, la protection contre certains cancers… Cette vitamine D est produite naturellement via l’ensoleillement de notre peau (minium 20 minutes par jour, tête,
nuque et bras nus au soleil sont traditionnellement conseillés), mais les études les plus récentes semblent démonter que malgré cela, un supplément vitaminique est d’autant bien venu que les apports journaliers recommandés sont en train d’être revus à la hausse. Ces suppléments sont proposés en prise trimestrielle (ampoules) ou journalières (gouttes). De récentes études semblent indiquer que les formes trimestrielles ne sont pas valables, la supplémentation ne se produisant que durant moins de la moitié du trimestre. Nous avons opté pour la vitamine D en gouttes à des doses non recommandées dans le Vidal (Zyma D 15 gouttes par jour) mais un dosage récent de notre vitamine D sanguine a révélé un dosage simplement optimal, sous les maximales requises.
Mais attention : ne suivez pas notre exemple sans un avis médical. En effet, il existe des contres indications à la prise de cette vitamine dont les antécédents de certaines lithiases urinaires ou en cas d’hyperthyroïdie par exemple. A savoir également qu'il est recommandé d’optimiser ses apports en vitamine K2 en cas de prise de suppléments conséquents de vitamine D. La vitamine D augmente l’entrée de calcium alimentaire, mais ne canalise pas ce calcium vers les seuls os par la suite. En effet, une partie du calcium risque de venir tapisser et calcifier les artères. La vitamine K2 évite cet inconvénient. Où trouver de la vitamine K2 ? Dans certains aliments fermentés (croûtes de fromage, natto [soja fermenté] …) mais en quantité assez modérée. D’où l’intérêt d’une supplémentation en gouttes.
Cinquième mesure stratégique :
- Il y a peu de SEP en Afrique, sauf chez les femmes voilées. De plus, ce n’est pas une question d’ethnie, car le taux d’africains atteints de SEP dans nos pays occidentaux avoisine les taux des caucasiens dans ces mêmes pays. A première vue, on pourrait penser que c’est lié à la vitamine D. Sauf que malgré un taux optimal de vitamine D, plus de personnes sont atteintes de SEP dans nos pays occidentaux. On peut évidemment évoquer le fait que la nourriture en Afrique reste pour l’instant peu industrialisée et moins enrichie en glucides (cfr point 2).
Mais nous sommes tombés sur une étude apportant peut-être une autre pièce au puzzle. Dans cette étude, une lignée de souris développant congénitalement la SEP a été soumise à des rayons infra rouges (IR). Le résultat fut étonnant : nette amélioration de la SEP ! Or, les IR sont essentiellement présents lorsque le soleil est au zénith… en région intertropicale seulement. Ceci explique peut-être du moins en partie la quasi-absence de SEP en Afrique. En tout cas, cette hypothèse nous a suffisamment convaincu de tenter l’expérience… et nous sommes partis vivre sous les tropiques, mon épouse s’exposant le plus fréquemment possible une vingtaine de minutes par jour au soleil vers midi.
Malheureusement, nous avons finalement dû rejoindre il y a peu l’hexagone. Peu importe ! On projette de construire une rampe de lampes LED délivrant des IR. Ces LED se vendent par bandes à coller sur un support, en bois par exemple. Ne reste plus qu’à faire calculer par un électronicien l’alimentation à prévoir et nous aurons notre source d’IR. A noter qu’il existe des rampes à IR prêtes à l’emploi dans le commerce mais c’est coûteux et les réparations difficiles… Tandis qu’avec notre système D, on ne remplacera qu’une bande de LED pour quelques dizaines d’euros en cas de panne !
Références d’articles :
Sixième mesure stratégique :
Ensuite, il me faut évoquer notre repas du matin comportant notamment une mixture faite de graines de lin, de chia, de pavot … d’huile de coco… de cacao pur en poudre… de fruits de saison (oui bon, un peu de sucre, mais le plein de vitamine C entres autres) et d’un yaourt maison. Nous fabriquons nos yaourts nous-même (tout comme notre kombucha matinal d’ailleurs) car cela nous permet de prendre des probiotiques qui nous paraissent intéressants et pour pas cher ! Pourquoi des probiotiques ? Pour diminuer l’hyperperméabilité intestinale (HPI) qui serait un facteur favorisant des maladies auto-immunes dont la SEP. Cette HPI serait modulée par le type de bactéries qui peuplent nos intestins. Donc, on a décidé de peupler nos intestins de bactéries réputées pour diminuer l’HPI.
Choix pas évident car cette science des probiotiques n’en est qu’à ses prémices. Nous avons choisi de mélanger « Lactibiane référence » et « Theoliance HPI 10 ». Je tiens à préciser que c'est plutôt Lactibiane Tolérance qui est à privilégier en cas de maladie auto-immune comme l'est la SEP. Lactibiane référence nous permet de réaliser de yaourts de texture harmonieuse ce que nous parvenons pas à réaliser en utilisant le Tolérance. Nous supposons une synergie plus ou moins efficiente entre les différents souches utilisées.
Et l’astuce pour que cela ne coûte pas trop cher est de mélanger une première fois 1 lire de boisson de soja (attention minimum 8 % de soja, et sans additifs genre calcium ou autres) et une gélule de chaque probiotique. Ceci permet de fabriquer 8 yaourts (avec une yaourtière achetée 36 euros). On en mange 7 et on mélange le huitième à un litre de soja. Et ainsi de suite 2 fois. Et donc 7+7+8 = 22 yaourts chargés des précieux probiotiques avec seulement une gélule de chaque. Si l’on devait prendre une gélule de chaque jour, cela couterait nettement plus cher ! Or, il est important de réensemencer chaque jour nos intestins avec ces probiotiques. En effet, au bout de trois jours sans en reprendre, la flore retourne à sa composition initiale, si mes informations sont correctes. Cette composition initiale serait principalement influencée par la primo colonisation du tube digestif par la flore présente au niveau du périnée de la maman au moment de l’accouchement (sauf en cas de césarienne naturellement).
Cette flore est ensuite influencée par l’alimentation, la prise d’antibiotiques, etc. … mais hors influence particulière, c’est tout de même la flore de primo colonisation qui refait surface. D’où peut-être certaines tendances familiales aux maladies auto-immunes.
Sans trop de conviction, la littérature faisant défaut, mon épouse utilise également occasionnellement un petit appareil délivrant des champs magnétiques pulsés de basse fréquence (Tiniscan) en utilisant les paramètres suivants à raison de 15 minute chacun : 7.8 Hz, 10 Hz, 50Hz, et le programme « balayage » (toutes fréquences disponibles en balayage)
Vos dernières précisions et recommandations :
J’ignore ce qui a amélioré la SEP parmi ces items ni d’ailleurs si l’amélioration est due à un plusieurs de ceux-ci ou si c’était une involution naturelle de sa SEP.
D’autre part, l’avis du médecin qui a en charge votre SEP ne peut en aucun cas être écarté. Il est même indispensable concernant la supplémentation en vitamine D.
Mais si notre cheminement pour améliorer la SEP de mon épouse peut vous apporter des éléments vous permettant à vous aussi d’améliorer votre affection, j’en serai déjà heureux.
Bien à vous.
Philippe